Innovation et intelligence artificielle chez Kiwatch

Laurent Rocuet directeur Recherche & Développement au sein de l’entreprise Kiwatch nous confie son point de vue d’entrepreneur. C’est l’interview d’une entreprise française qui innove pour apporter des services nouveaux et utiles à ses clients, dans un secteurs où l’on pourrait croire que tout a déjà été fait.

 

La R&D « profonde », qui découvre et défriche, n’existe que dans les zones d’ombres.

Laurent Rocuet, directeur R&D de Kiwatch.com

Pouvez-vous décrire Kiwatch en quelques mots ?

Laurent Rocuet 

Kiwatch, est une jeune entreprise innovante créée en 2011 pour démocratiser la vidéosurveillance pour le Grand public. Cette démocratisation passe par deux axes : le cout d’acquisition divisé par un facteur 5 et la technologie qui a été simplifié avec un accès aux services par application mobile. Nous sommes les précurseurs de la caméra connectée, du VSAAS, en Europe et dans le monde.

Nous avons lancé commercialement le service à l’été 2012, en mode BtoC via notre boutique en ligne. Depuis, nous nous sommes diversifiés et distribuons notre service également en marque blanche (Zeop, Delta Dore..).

Un nouvel axe de service est né au fil des ans qui est la Vidéobienveillance, une extension plus friendly du service : les enfants sont rentrés de l’école, je garde un oeil sur mon chien, je veille sur ma mère âgée

Peut-on encore innover dans un secteur aussi bien établi ?

Depuis trois ans une profusion de solutions sont apparues. La montée en puissance de cette typologie de services est récente, avec une nouvelle clé qui a juste quelques mois : l’exploitation de services d’intelligence artificielle.

La vidéo est devenue une data manipulable, exploitable avec l’arrivée du cloud, de sa puissance de calcul, et des processeurs bas cout et performant. Nous sommes dans l’oeil du cyclone ! Il a fallu les 20 ou 30 dernières années pour exploiter et industrialiser le traitement des données textuelles, il en faudra bien quelques-unes pour la vidéo, et découvrir les potentialités qu’elle présente.

La montée en puissance « d’autres » technologies (cloud, IA, processeur, multiplication des formats de streaming, mobile..) a cassé une forme « d’enfermement » de la vidéo et de la vidéosurveillance en « ouvrant » de nouvelles potentialités.

La recherche et développement est-il un pôle important chez Kiwatch ?

C’est à la fois la culture de l’entreprise, créée sur l’innovation et la R&D, et une clé essentielle pour se développer face à des acteurs dont la R&D se chiffre en Milliards. Étonnement c’est possible ! Une petite équipe focalisée avec les bonnes compétences et le bon état d’esprit peut tenir face aux Majors Américains. Regardez Dropbox, Talend et tant d’autres…

Parlez-nous de votre levée de fonds

C’est la troisième levée de fonds que Kiwatch réalise. Il s’agit cette fois de faire fructifier les fonds qui ont été versés pour assurer le développement de Kiwatch au niveau national. La R&D a été intensifiée depuis janvier. Une potentielle quatrième levée de fonds est également envisagée afin de permettre à Kiwatch un développement à l’international.

Considérez-vous la recherche et le développement comme un vecteur de croissance pour Kiwatch ?

Nous sommes sur une offre technologique, la R&D est le minimum vital.

Pour vous, qu’est-ce que l’innovation ?

La R&D « profonde », qui découvre et défriche, n’existe que dans les zones d’ombres. Ce qui est en pleine lumière est connu. Lorsque nous avons construit notre premier service en VSAAS (c’est-à-dire avec un flux audio/vidéo qui circulent systématiquement par nos serveurs), pendant 6 mois, nous nous sommes demandé si nous faisions le bon choix car cette architecture était en contradiction avec les principes techniques de la domotique et de la vidéosurveillance classique. 

 Le mot de l’expert

Les petites et moyennes entreprises de moins de 8 ans qui investissent leurs moyens dans la recherche et le développement peuvent bénéficier du statut de JEI ou Jeune Entreprise Innovante. L’entreprise bénéficie alors d’exonération pour l’impôt sur les sociétés et les cotisations territoriales. Ces avantages sont cumulables avec ceux apportés par le Crédit d’Impôt Recherche (CIR), permettant entre autres le financement des procédures pour l’obtention d’un brevet d’invention.  

Les critères pour être JEI : 
  • être une petite ou moyenne entreprise (PME)
  • avoir moins de 8 ans, à la fin de la 7e année d’existence, l’entreprise n’est plus une JEI,
  • ne pas avoir été créée dans le cadre d’une restructuration, extension d’activité, reprise, concentration d’activité
  • avoir des dépenses de recherche et développement d’au moins 15% des charges déductibles, sauf pour celles réalisées auprès d’autres JEI

Les exonérations des JEI :

  • exonération totale sur l’IR ou l’IS la 1ère année,
  • exonération de 50% pour l’année suivante de l’IR ou l’IS,
  • exonération CFE, CVAE, et taxe foncière pendant 7 ans sur délibération des collectivités.
Ecrit par YesMyPatent

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