Un concept est une idée générale qui définit un objet, ou bien qui permet de se représenter mentalement cet objet. Le terme de “concept” est fréquemment utilisé dans le monde de l’entrepreneuriat pour désigner une idée de produit, un business model, ou tout simplement une innovation. Breveter son concept est séduisant, car le titre de propriété industrielle qu’est le brevet est avantageux à de nombreux égards. Mais cela est-il possible dans la pratique ?
Votre concept est soumis à des critères de brevetabilité
Toutes les idées ne débouchent pas vers un potentiel brevet.
En effet, un ensemble de critères permettent de considérer que le concept est brevetable ou non. Le tout premier critère c’est qu’il doit s’agir d’une invention avec un caractère technique. Il existe des domaines où la protection brevet n’est pas possible, comme pour les recettes de cuisine, et même interdite, comme pour les actes chirurgicaux. Pour connaître le potentiel de votre idée, nous vous conseillons de consulter notre questionnaire gratuit en ligne. En quelques clics, vous pourrez au moins savoir si votre concept entre dans les critères les plus courants exclus de la brevetabilité, avant de contacter l’un de nos conseils en PI pour plus de précisions.
Le brevet est-il le titre le plus adapté à votre situation ?
Le brevet est un titre de propriété industrielle qui s’applique aux solutions techniques, et qui donne des droits à son titulaire. Ce dernier dispose d’un monopole pour une durée de 20 ans. En France, c’est l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) qui est chargé des procédures et des examens de brevet. C’est auprès de l’INPI que les formalités doivent être réalisées. Les conseils en propriété industrielle (CPI) ont pour rôle d’accompagner les inventeurs et déposants de brevet tout au long de leurs démarches, de la rédaction du brevet jusqu’à la délivrance du titre et sa défense contre des contrefacteurs.
- À lire : Qui peut déposer un brevet ?
Pour une invention à durée de vie courte, qui est par exemple soumis à une obsolescence rapide, le certificat d’utilité est une alternative intéressante. Les critères de délivrance sont identiques à ceux du brevet, mais la durée de la protection n’est que de 6 ans.
À noter que la loi PACTE annonce un allongement de la durée de vie du certificat d’utilité à 10 ans et la possibilité de le transformer en brevet. Les modalités précises demeurent à définir.
Information Loi PACTE
Mise à jour du 20/01/2020
La Loi PACTE a bien allongé la durée de validité du certificat d’utilité de 5 ans à 10 ans. Pour les demandes de certificat d’utilité faites à compter du 11 janvier 2020, elles pourront être transformées en demande de brevet jusqu’aux préparatifs techniques de publication. Le délai est d’environ 16 mois à partir du dépôt. Des frais sont à prévoir (taxes de recherche, recherche d’antériorité, honoraires du CPI) pour cette nouvelle procédure.
Je veux déposer une demande de certificat d’utilité
3 points à retenir sur le brevet d’invention
- Le brevet est un titre national
- Un dépôt de demande de brevet ne permet pas forcément de l’obtenir
- Le monopole de 20 ans est obtenu par le paiement d’annuités obligatoires
Concept, idée, produit, solution… peut-on déposer un brevet ?
Le droit des brevets ne permet pas la protection d’une idée en elle-même. Il protège les caractéristiques techniques de cette idée, qui doit être une invention nouvelle, inventive et susceptible d’application industrielle. Ainsi, la rédaction du brevet permet notamment la définition et la description complète du concept. C’est bien la caractéristique singulière de la solution technique soumise, qui peut prétendre au brevet. Ainsi, si le simple concept de « skis pliables » ne peut pas faire l’objet d’un brevet, la description complète de tels skis, avec les détails techniques des moyens de pliage utilisés, peut l’être
L’expérience du Conseil en PI lui permet de vous indiquer si vous êtes encore au stade du concept ou si vous avez déjà entre les mains une invention brevetable. Le droit au monopole sur une invention appartient au premier qui dépose un brevet, il faut donc mieux se renseigner trop tôt que trop tard ! Le monopole d’exploitation de l’invention permet par ailleurs au titulaire du brevet de proposer s’il le souhaite une licence aux tiers qui souhaiteraient également exploiter cette invention, contre le versement de royalties.